« La Solitude », le tableau d’Harrisson

Sacré mais léger !
Je considère la pièce où je donne mes soins comme un espace consacré, un lieu vivant, habité par les forces naturelles, où nous oeuvrons à libérer ce qu’il y a de meilleur en nous. Le terme japonais « Dojo » convient merveilleusement à cette idée (voir cet article). Il évoque un lieu (« Jo ») dédié à la pratique d’un chemin, d’une voie (« Do »).
Mais gardons-nous bien cependant d’y mettre trop de tralalas, de raideurs, car si la vie se doit d’être abordée dans la dimension du sacré, la pratique doit toujours rester légère, joyeuse et naturelle !
L’âme des objets
Dans cette pièce, des objets sont là pour soutenir la pratique et inspirer le chemin spirituel. Chacun porte une vibration particulière, et leur esprit participe à l’atmosphère d’ancrage et de reliance dont nous avons tous besoin pour guérir et évoluer.
Parmi eux, vous y trouverez par exemple une labrodorite, compagne des thérapeutes, un bol tibétain, des images, de loup, de nature… des petits animaux ou statuettes… un portrait de Saint-Michaël exprimant magnifiquement l’alliance de force et de lumière propice à l’élévation de l’âme.
Et puis, il s’y trouve cette représentation de « La Solitude », un grand tableau (1m sur 1,7m) d’Alexander Harrisson, visible aujourd’hui au musée d’Orsay, à Paris. Ce peintre américain (lien wikipedia) établi en France au XIXème siècle aimait particulièrement plonger ses yeux et ses pinceaux dans la contemplation de l’eau et de la lumière.

Alexander Harrison (1914) – Source : Wikipedia

Détail de » La Solitude » d’Alexander Harrison, visible au Musée d’Orsay.
Une puissante oeuvre d’introspection
La toile représente un être évanescent, debout dans une barque sous la lueur à la fois discrète et puissante de la lune. Vraisemblablement nu, droit et fier comme un héros mythologique, il semble se tenir prêt à plonger dans les profondeurs calmes mystérieuses d’une eau bleue nuit.
« La Solitude » incarne un concept spirituel essentiel : la rencontre de soi qui ne peut se faire que seul, face à soi-même. En terme taoïste, il exprime magnifiquement la force d’intériorisation du yin qui permet l’éclosion de la sagesse dans un monde sans digestions, aspiré par l’excès de yang, l’agitation du dehors et la soif du toujours plus.
Bien que nous puissions être accompagnés, guidés, supportés dans notre cheminement, personne ne peut expérimenter à notre place la transmutation de nos expériences en lumière.
Personne ne nait, ne meurt, ne respire, ne marche, n’expérimente ni ne digère les choses à la place d’un autre, aussi cher soit-il à nos yeux. Notre coeur, réceptacle de notre essence divine, ne peut guérir et grandir que dans l’intimité de notre propre solitude. C’est une loi spirituelle évidente et nécessaire, qui nous montre aussi comment aborder avec justesse un concept tel que la compassion.
Accepter la solitude
Accepter cette solitude spirituelle, c’est s’autoriser à plonger pour rencontrer sa vérité, nus et authentiques, guidés par la soif de notre coeur qui sait ce que nous sommes, d’où nous venons et comment rejoindre notre source.
C’est aller au-delà de notre étoffe d’individu pour découvrir que, loin d’être seuls, nous sommes en réalité connectés à l’ensemble de l’univers à travers nos cellules, notre souffle et toute cette vie qui nous traverse et nous tisse dans une danse cosmique. C’est vivre l’alchimie divine, l’unité retrouvée, la conscience que rien n’est séparé, que tout n’est que flux et résonances.
Sous la lune, accueillis par la sagesse de la nature et la confiance envers le grand mystère, dans la fluidité de l’eau et dans le feu sacré de notre âme, « La Solitude » de Harrison nous invite à plonger dans la profondeur intérieure pour y apprivoiser nos ombres et libérer la source dont dépend notre véritable épanouissement.
« On croit toujours que pour voir clair il faut se tenir au grand jour, sous le soleil, continua le Maître… mais, en vérité, pour supporter le soleil et ses rayons qui dénudent tout, il faut d’abord avoir apprivoiser l’ombre jusqu’à ne plus en avoir peur »
Maître Jeshua dans « Le testament des 3 Marie » de Daniel Meurois
« L’homme pense qu’il vit en vertu de forces qu’il peut contrôler, mais en fait, il est gouverné par le pouvoir de sources cachées en lui »
David R. Hawkins
« La paix vient de l’intérieur, ne la cherchez pas à l’extérieur »
Bouddha

Apprivoisez la puissance de votre solitude !
Le Shiatsu ou l’Hypnose vous aident à contacter ce qui se vit profondément en vous, pour vous libérer et être plus présent à tout ce que la vie a à nous offrir.